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La messe dominicale


Charles Delhez sj —

Nous voici pour quelques semaines encore dans le Temps ordinaire, avant de commencer le Carême. Finies les grandes foules de Noël ! L’assistance régulière à la messe du dimanche ne concerne plus que les aînés qui y ont été habitués dès leur jeunesse. On leur parlait de péché mortel. C’était un piètre argument de vente, qui pourtant a bien marché ! Cette justification ne convainquant plus, l’habitude s’est perdue, mais ce n’est sans doute pas la seule explication.

En ces temps de déchristianisation, la pratique dominicale régulière ne serait-elle pourtant pas plus nécessaire que jamais ? Où sommes-nous encore en contact avec la Bible, la Parole de Dieu ? Il nous reste quelques histoires célèbres, comme celle d’Adam et Ève ou du Déluge, reliquats de notre enfance. Mais aujourd’hui, quand nous allons sporadiquement à la messe, nous sommes bien perdus devant toutes ces lectures qui supposent contextualisation et interprétation.


Quelle distance en effet entre les extraits bibliques proposés et l’assemblée. Je tente bien sûr d’en expliquer le sens. Mais si les personnes n’étaient pas là le dimanche précédent et ne seront pas là le suivant, c’est un petit peu comme si on parlait de la Révolution française, sans connaître ce qui a précédé et ce qui s’ensuivra.

Le Bible est un monument littéraire et spirituel, une vision particulière du monde qui, à l’époque, tranchait avec celle des Romains ou des Grecs et, aujourd’hui, avec notre monde contemporain. Elle est le livre d’un peuple, le peuple hébreu qui a relu son histoire avec l’aide des prophètes, celui de la communauté chrétienne qui, de siècle en siècle, scrute ces pages. Il s’agit donc d’une démarche essentiellement communautaire.

Dimanche après dimanche, nous creusons ce texte pour en tirer la substantifique moelle et nous aider les uns les autres à en vivre. Le cycle de trois ans nous permet d’acquérir une belle vision d’ensemble. Et si nous n’avons pas encore tout compris, nous pouvons dire, comme le cardinal Danneels : dans trois ans, cela ira mieux ! La lecture de la Bible ne devient enrichissante que si l’on y revient sans cesse, année après année.

Depuis les origines, les premières communautés chrétiennes ont pris l’habitude de se retrouver le premier jour de la semaine, en mémoire du Ressuscité qui s’est manifesté aux disciples ce jour-là. « Il y a des communautés chrétiennes qui, malheureusement, ne peuvent pas bénéficier de la messe chaque dimanche, a pu dire le pape François lors d’une audience générale. Toutefois, ajoute-t-il, elles aussi, en ce saint jour, sont appelées à se recueillir en prière au nom du Seigneur, en écoutant la parole de Dieu et en maintenant vivant le désir de l’Eucharistie. » Le jour où il n’y aura plus de prêtres pour consacrer le pain, il restera donc la Parole et la communauté. Celles-ci seront essentielles dans un monde qui ne nous parle plus guère de Dieu.

Ne suffit-il pas de s’aimer les uns les autres pour pouvoir se dire chrétiens ? entend-on parfois. Certes, on ne peut se passer de l’amour du prochain. Mais peut-on négliger la Parole qui nous en fait percevoir les exigences et la signification profonde, et qui nous en indique la source ? Peut-on se dire chrétien sans vivre en frères et sœurs, nourris par la parole que le Christ nous adresse ? Peut-on le laisser parler sans l’écouter ?


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